mardi 21 août 2012

LE RETOUR

mercredi 2 mai 2012


   J'ai longuement hésité pour choisir le lieu du retour. Vézelay me permettait d'envisager le parcours comme un tout effectué en une seule fois, Argenton me semblait incomplet.

  Néanmoins, pouvait-on considérer 15 jours d'arrêt comme une véritable rupture ou plutôt comme l'une des étapes parfois longues subies par les pèlerins des siècles passés lorsqu'ils n'avaient plus d'argent ou lorsque leur santé faisait défaut ? Finalement, je choisi de repartir depuis Argenton, ville que je n'aurais pas quitté si les trains n'existaient pas. Il y avait bien continuité de l'histoire.

  Je retrouve Gérard en fin d'après-midi après une longue journée passée dans les TER, les préférant aux TGV passant par Paris. En s'insinuant progressivement dans les paysages, flirtant avec les collines et caressant les vallées, osant les arrêts les plus improbables, ils sont les vecteurs d'une déconnexion progressive de ce  monde en accéléré dont l'aboutissement ultime est le chemin pédestre.
Éloge de la lenteur



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