lundi 3 septembre 2012

étape 36 : RONCESVALLES - PAMPLONA - 40 km

28 mai 2012


  Départ à 6 h 30 pour une étape toujours très vallonnée et très belle. Ce qui me frappe beaucoup, c'est la différence entre les deux versants des Pyrénées. Autant la montée vers Roncevaux s'est effectuée dans un milieu aride qu'on devine facilement hostile en hiver, avec des rochers à fleur de terre, autant le chemin vers Pampelune est plus vert, plus apaisé, avec des terres arables autorisant l'agriculture sur de petites parcelles. Est-ce dû à un régime de vent dominant de l'ouest qui apporterait d'avantage de pluie de la lisière sud du golfe de Gascogne ou tout simplement à la géologie ? Je ne sais, mais la différence est sensible et je ressens maintenant le passage de la frontière. Bien que toujours dans les Pyrénées, en Navarre, on dirait que c'en est déjà fini.

  En chemin, je rencontre deux marcheurs dont l'un utilise un chariot mono-roue en raison d'une sévère blessure à un pied faite trois semaines avant de partir. L'usage de cette aide lui a évité l'économie de moyens ce qui se traduit  dans son cas par un volume énorme à transporter entre le chariot et le sac à dos. Il aurait pu facilement éviter ce dernier. Courageux malgré tout.

  Vers 16 h, je fais halte juste à l'entrée de Pampelune, à Villava précisément, après avoir franchi la rivière et j'y retrouve mon Danois. A dîner, nous discuterons de son pays et de l'apprentissage des langues étrangères, lui qui en parle quatre et moi qui en balbutie une.

  En attendant, je me promène dans les rues piétonnes de Villava et y prends un plaisir renouvelé. En France, les rues piétonnes servent aux commerces, trop souvent vestimentaires, et deviennent des no-man's land dès leur fermeture. Il ne viendrait à personne l'idée d'y laisser les enfants courir ou jouer au ballon. Ce serait même plutôt mal vu. Il n'y a pas non plus de petits cafés sympas, les baux y sont trop chers. En fait, ces rues servent à faire de l'argent, la tranquillité n'étant pas orienté vers le plaisir de vivre mais vers la mise en condition du chaland. Ici, il s'agit de rues habitées disposant de commerces de proximité ça et là, un bâtiment public, une école... Piétons, cyclistes, enfants, clients de cafés se côtoient et déambulent dans une apparente paix et une liberté de déplacement, non dans un qui-vive permanent en raison des scooters, motos et autres voitures. C'est sans doute ça le charme des villes du sud où il fait bon vivre. Ce n'est pas anecdotique, c'est fondamental au contraire, il s'agit d'un espace de liberté, le même que celui rencontré dans les campagnes, du moins lorsqu'il n'y a pas une clôture de chaque côté du chemin.


nb : vidéos tournées en 1080p ; si chargement trop lent en plein écran, passer en 720p ou 480p 




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