mercredi 5 septembre 2012

étape 37 : PAMPELUNE - LORCA 40 km

mardi 29 mai 2012


  Encore une étape magnifique réalisée sous le soleil. Le trajet commence par le franchissement de Pampelune à travers ses parcs, sa vieille ville puis son campus universitaire. Je suis surpris par le nombre de cyclistes et de piétons se rendant à leur travail. Ici, bien que les distances soient longues en raison de la respiration urbaine apportée par les parcs, les gens marchent ce qui n'est sans doute pas étranger au fait que les Espagnols fassent partie des peuples d'Europe les moins touchés par l'obésité et qu'ils semblent détendus et souriants malgré la crise qui les frappe durement. Je remarque aussi la circulation automobile apaisée, la vitesse lente en ville, le faible niveau sonore et l'impression de sécurité qui en découle. En matière d'organisation urbaine et de comportement citadin, il me semble que nous avons des leçons à prendre.

  Pampelune laissée à regrets, j'arpente le plateau qui s'élève progressivement vers l'Alto del Pardon, barrière montagneuse coiffée d'une haie d'éoliennes, pareilles à des soldats hissés sur la crête, prêts à débouler dans la vallée. J'aime bien les éoliennes, très nombreuses en Espagne. Elles m'évoquent toujours Don Quichotte.

  Arrivé au sommet, je cède à la séance photo avec les personnages de tôle puis je m'assois , contemplatif de la belle plaine où je vais bientôt marcher.Paysage admirable dans lequel le chemin serpente entre les blés, balisé ça et là par un arbre, un bosquet, une église, un village. Un bonheur de chemin quand le soleil brille.

  Les premiers nids de cigognes font leur apparition à Puente la Reina qui tire son nom du remarquable pont de pierres à six arches enjambant le rio Arga. Son église Saint-Jacques-le-Majeur présente tous les canons typiques des édifices religieux espagnols : style gothique, arcs finement ciselés, retables dorés à l'or fin et statuaire remarquable.

  Petit arrêt agréable après cinq heures de marche puis je repars pour Cirauqui, village médiéval coiffant un mamelon et comme porté par les rangs de vignes bien visibles depuis le chemin. Je traverse le village désert en ce début d'après-midi qui affiche 30 ° à l'ombre. Peu après, franchissement d'un cours d'eau par un pont romain légèrement consolidé tout de même (qu'elle est la part originelle ? ça fait partie du mystère) et passage devant une croix érigée en la mémoire d'un pèlerin danois décédé en 2011.

  Vient enfin l'arrivée au petit village de Lorca et ses deux refuges privés se faisant face à face. "Mon" Danois a choisi celui de gauche, moi celui de droite. Après la douche, je sors sur le pas de la porte, un verre de cette excellente bière espagnole à la main, je m'assois sur le seuil de l'auberge et je ressens alors une forte impression de lâcher-prise, comme le début d'un nouveau rapport avec les conventions. Un espagnol du coin s'installe à côté de moi tandis qu'un irlandais traverse la rue pour entamer la conversation. Je suis sensé faire les traductions. Un grand moment d'échanges culturels ! Je me sens comme transporté par ce chemin et en pleine forme. Repas très convivial le soir avec des pèlerins de plusieurs nationalités dont des compatriotes de Besançon.


nb : vidéos tournées en 1080p ; si chargement trop lent en plein écran, passer en 720p ou 480p 



nb : cliquer sur les images pour les agrandir
















1 commentaire:

  1. Rêves-je ou un logement en albergue est à 7€?
    A ce prix, on aurait tort de se priver...
    Et les repas, a combien sont-il en moyenne et de quoi sont-ils composés?

    RépondreSupprimer