les périodes

  On peut bien sûr faire les chemins en toute saison à partir du moment où on en connait les contraintes et qu'on se sent apte à y faire face. Quelles sont ces contraintes ? Essentiellement deux dont découlent toutes  les autres.

1 - la durée :


  Les chemins en France et en Espagne nécessitant d'ordinaire de 4 à 5 semaines chacun, il faut prévoir une durée totale de 2 à 2,5 mois. Pour les pèlerins venant de l'Europe du nord ou de l'est, il n'est pas rare de rester 4 à 5 mois sur le chemin, sans compter ceux qui font l'aller-retour !


2- la saison :

  En hiver, il fait froid, donc le sac à dos est généralement chargé d'affaires plus lourdes ; il pleut plus souvent ; le brouillard est plus fréquent et la neige est présente. Les conditions de marche sur les chemins sont difficiles et nécessitent une bonne forme physique et une bonne santé. En contre-partie, tranquillité garantie et conditions propices pour de belles photos originales. L'hébergement pèlerin traditionnel sera la plupart du temps fermé.

  Au printemps, il fait encore froid aux départs du nord et il peut faire très chaud à l'arrivée sur le camino francés. La nature est en fleurs et les feuillages poussent ; les journées s'allongent, jusqu'à 23 h à Fisterra ; il n'y a pas trop de monde jusqu'en juin ; tous les hébergements sont ouverts sans être complets. On peut envisager de marcher sans problème l'après-midi et même en arrivant à 20 h dans des lieux improbables, sous la pluie, on trouve encore de la place (ça sent le vécu, ça). Il n'est pas nécessaire de s'affoler dès 5 h du matin pour être certain d'arriver à l'étape avant le voisin, de peur de manquer de place ou d'être mal situé - vous avez dit "esprit pèlerin"? mais c'est comme tout, il n'est pas uniformément distribué !

  L'été, choix le plus souvent imposé par les contingences du travail ou le rythme scolaire, n'est pas la saison la plus facile. Le sac à dos et les vêtements sont plus légers mais fatigue due à la chaleur et insolations ou déshydratations sont au rendez-vous. Il faudra partir tôt et s'arrêter avant midi, particulièrement en Espagne. La première auberge rencontrée affichera souvent complet et il faudra poursuivre sous un soleil mordant. Les petites pluies douces printanières céderont la place aux précipitations orageuses et soudaines de fin août.

  L'automne voit la fréquentation nettement baisser. Les pluies et la fraîcheur reviennent tandis que les jours raccourcissent. Il y a du spleen dans l'air et ça peut se marier assez bien avec la quête du pèlerinage. Attention cependant à la fermeture progressive des hébergements et albergues qui influencera les étapes et le ravitaillement.

  Ces contraintes, sans être rébarbatives, sont à prendre en considération car, comme pour toute contrainte, ce n'est pas tant son ampleur que son côté répétitif qui génère de la fatigue allant jusqu'à la rupture. Il est clair qu'une semaine de chemin en hiver ne sera pas trop pénible alors que deux mois en décembre-janvier avec traversé des Pyrénées demandera une toute autre préparation physique et mentale.



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